Changer notre façon de consommer pour changer le monde ?

 

 

   L’économie durable est à notre portée !

En Wallonie comme ailleurs, l’intensification de l’agriculture d’après-guerre nous a mené dans la course à l’industrialisation du système agroalimentaire. Il suffit de repenser aux derniers scandales du secteur pour comprendre à quel point ce modèle dévoile aujourd’hui incontestablement ses limites en termes de qualité de l’alimentation, de santé publique et d’impacts sur l’environnement. Il faut aussi savoir que l’agriculture, la transformation et le transport de nos aliments (traitement des déchets compris) représentent plus de 35% des Gaz à effet de serre* (GES). Après l’été qu’on vient de vivre, quand on parle de réduire ces fameux GES responsables du réchauffement climatique … çà nous parle, non ?

Avec un territoire couvert de 75 % de terres agricoles, l’enjeu de l’agriculture est crucial pour la commune. Mais combien de sonégien(ne)s peuvent se nourrir de ce qui est produit et transformé à Soignies ? Extrêmement peu. Alors que les agriculteurs voient leurs revenus diminuer d’années en années, les emplois du secteur et le nombre de fermes fondant comme neige au soleil…

En ce qui concerne les petits commerces, même constat … de grandes enseignes se multiplient sur le territoire, attirant nombre de consommateurs. Soignies risquant ainsi, comme dans de nombreuses villes wallonnes, la mort annoncée de son commerce de détail, celui qui rend vivant le cœur de la ville et des villages, entraînant dans son sillage le déficit de services par rapport aux besoins des citoyens.

Face à ces mécanismes, ECOLO Soignies souhaite apporter une vision novatrice !

Souveraineté alimentaire et énergétique, économie locale, maintien de notre environnement et de notre patrimoine gastronomique, santé, aménagement du territoire, réduction des déchets, impacts sur le climat, revenus équitables pour nos agriculteurs sont autant de raisons de mettre en place une vaste politique communale permettant à Soignies d’être une ville dynamique durable et résiliente face aux défis environnementaux, économiques et sociaux en lien avec notre siècle. Pour y arriver, rien de tel que de promouvoir et de mettre en liens nos atouts : les citoyens, les agriculteurs, les commerçants et les artisans.

Concrètement, nous proposons de mettre en place un plan énergétique et agricole transversal 2018-2024 ambitieux en concertation avec les échevinats et les forces vives de l’entité.

Celui-ci comprendra toutes mesures nécessaires afin de répondre au minimum aux 18 axes suivants :

    • De soutenir la création de nouveaux circuits directs de distribution et de transformation des productions agricoles issues de la commune. (Comptoir/coopérative/marchés/salons, foires)
    • De plébisciter le local via la création de labels (local/équitable/bio/zéro déchet) proposés aux commerçants et au secteur HORECA sous condition d’une charte ainsi que d’en faire promotion lors de tous les événements communaux.
    • De renforcer la collaboration de l’ADL avec les producteurs locaux et les associations ayant pour objet de promouvoir le circuit-court (GAC, Ruche, etc.)
    • De plébisciter la consommation d’une alimentation locale de qualité dans les toutes les collectivités du territoire, y compris en créant une cuisine communale ou d’économie sociale qui recourt aux produits locaux/bio/de saison pour fournir cantines scolaires, CPAS, homes, administration, etc.
    • De proposer un menu alternatif végétarien dans les cantines scolaires, réponse écologique visant la promotion d’une alimentation saine et interculturelle puisqu’elle permet la prise en compte d’une majorité des prescrits alimentaires/philosophiques/ religieux.
    • De favoriser l’accès au foncier sur le territoire de la commune pour les candidats agriculteurs, ainsi que l’autonomie vivrière de ses habitants à travers l’installation de jardins communautaires, vecteurs de convivialité .
    • De valoriser les effluents agricoles et les coupes d’entreprise de jardinage ainsi les toitures de bâtiments agricoles à des fins de production énergétique (biométhanisation, photovoltaïque).
    • De réaliser un répertoire des producteurs, artisans et commerçants locaux, de le publier sur le site web de la commune et de l’alimenter en permanence.
    • De redynamiser la Halle aux saveurs par de nouveaux producteurs/productrices, de proposer l’installation en un lieu abrité en période hivernale, d’organiser une nocturne des commerçantes les mêmes soirs que la Halle aux saveurs.
    • De renforcer la collaboration de l’ADL avec le comité des commerçants et artisans , ainsi que de globaliser la mise en place d’une carte de fidélité
    • De louer des cellules commerciales vides pour attirer des magasins éphémères vecteurs de dynamisme et de variété de l’offre.
    • De relifter, en partenariat avec l’IDEA, l’ancienne partie du zoning (pistes cyclables, arbres, etc.).
    • D’inciter un nouveau mode de financement (coopérative citoyenne) pour des projets de grande envergure (ex : énergie/alimentation) sur Soignies.
    • De développer et de diffuser des projets d’économie collaborative en mettant en place une plateforme permettant de mettre en lien les citoyens porteurs de projets de partage de biens, d’espaces et de services (outillage, véhicules, bâtiments, etc).
    • De mettre en place des projets pédagogiques via une plateforme numérique reliant écoles primaires et  agriculteurs(trices), dans le but de sensibiliser à l’alimentation et à l’environnement, de susciter des vocations , de transmettre des savoirs et de lutter contre la fracture numérique et l’isolement en créant du lien en habitants .
    • De mettre en place une politique fiscale (taxe forfaitaire, participation aux loyers) favorisant les commerces locaux des cœurs de villages et du centre-ville, pour des commerces durables, respectueux de l’environnement, limitant la production de déchets, etc.
    • De renforcer l’espace de co-working : sa taille, les outils disponibles (fablabs), l’encadrement proposé (accueil, accompagnement, analyse du business plan, etc.), l’ ancrage dans les réseaux existants.
    • De mettre en place un budget participatif : dégager une somme dans les recettes communales pour aider à la mise en place d’initiatives citoyennes en matière de transition écologique et de solidarité y compris par le biais d’appels à projets auprès des citoyens.